Il y a en ce moment beaucoup d’effervescence autour de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine. Quelques essais cliniques effectués sur un très petit nombre de patients ont présenté des résultats encourageants, mais aucune donnée disponible actuellement ne soutient la pertinence d’un usage généralisé de ces produits chez les patients souffrant de la COVID-19.
Pour qui ces produits sont-ils indiqués ?
Les deux produits sont de vieux médicaments déjà prescrits à de nombreux patients et dont l’usage est très différent de celui dont nous parlons depuis quelques semaines.
La chloroquine est utilisée pour prévenir et traiter le paludisme. Tandis que l’hydroxychloroquine, sert à soigner les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et du lupus érythémateux.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi nous ne pouvons donner ces médicaments à toute la population afin de contrer la propagation de la pandémie. L’une de ces raisons est le risque de priver des patients d’un traitement prouvé et efficace pour eux. Il faudrait alors trouver une solution de rechange, ce qui peut nécessiter plusieurs essais ou échecs.
Des effets secondaires à ne pas négliger
Notez aussi que l’hydroxychloroquine et la chloroquine ne sont pas des médicaments anodins. Ils peuvent entraîner plusieurs effets secondaires dont certains peuvent être fatals, par exemple : trouble cardiaque, perturbation de la vision, nausées, troubles digestifs.
Plusieurs histoires malheureuses ont été rapportées récemment concernant des patients qui auraient ingéré des quantités trop grandes de ces produits.
Pour usage restreint
Cette semaine l’INESSS, qui est l’organisme en charge d’évaluer les médicaments, a recommandé que l’usage de ces produits soit limité aux patients qui exigent une hospitalisation dans un centre désigné et que cette utilisation soit faite dans le cadre d’un protocole de recherche.
L’Ordre des pharmaciens a d’ailleurs demandé aux pharmaciens de cesser, dès maintenant, le service d’ordonnances de chloroquine et d’hydroxychloroquine dans un contexte autre qu’une maladie chronique.