Les patients québécois auront enfin un meilleur accès aux services de leur pharmacien
L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) accueille avec soulagement la décision du gouvernement du Québec d’abolir les frais de franchise et de coassurance sur les activités cliniques des pharmaciens. L’adoption de cette mesure, qui entrera en vigueur le 25 janvier prochain, était attendue depuis longtemps par les pharmaciens propriétaires du Québec qui constataient quotidiennement les problèmes d’accès aux services engendrés par ces frais imposés aux patients. Ces services incluent, pour fin d’exemple, la prolongation d’une ordonnance ou la prescription de médicaments pour des conditions mineures.
Rappelons que, au nom du gouvernement du Québec, les pharmaciens devaient percevoir auprès des patients des frais sur les services cliniques en pharmacie. Pour des raisons financières ou de principe, plusieurs patients choisissaient alors de ne pas recourir à ces services offerts par les pharmaciens puisque ces mêmes services sont gratuits ailleurs dans le réseau de la santé.
Une mesure d’autant plus importante dans le contexte de la pandémie
L’adoption, au cours des dernières années, de deux lois (PL41 et PL31) qui donnent le droit aux pharmaciens d’exercer certaines activités cliniques pour améliorer les services de première ligne constituait une avancée majeure pour les patients québécois et leur pharmacien. Toutefois, les frais de franchise et de coassurance freinaient l’accès des patients à ces services.
« Les pharmaciens sont toujours prêts à prêter main-forte, à développer et à mettre en œuvre de nouvelles compétences pour contribuer à la première ligne de soins. Le frein inutile à l’accès aux services cliniques que représentaient la franchise et la coassurance n’avait plus sa place depuis longtemps. Plus que jamais, face à la pression exercée sur notre système de santé, il est important que le patient puisse recevoir le bon service, du bon professionnel, au bon moment », soutient le président de l’AQPP, Benoit Morin.
Alors que le système de santé subit une pression historique menant à un délestage important de plusieurs activités vers les pharmaciens, cette décision permettra un déploiement beaucoup plus large des activités cliniques des pharmaciens au sein des quelque 1 900 points de services qui composent le réseau des pharmacies communautaires.
Notons que parmi les activités cliniques que peuvent réaliser les pharmaciens figurent également la prescription d’un médicament lorsqu’aucun diagnostic n’est requis, la substitution d’un médicament en cas de rupture d’approvisionnement, la prescription d’une analyse de laboratoire, etc.